Dans un sombre couloir...

Luxile marchait très vite et n'avait qu'une hâte : prendre l'air. Malgré la grandeur du château Luxile se sentait étouffer.
Encore une fois, elle avait tout foiré et plus jamais elle n'oserait regarder Smith dans les yeux. C'était terriblement humiliant. Elle croyait que Smith avait un minimum d'éducation sexuelle mais ce n'était pas le cas. Elle avait l'impression d'avoir violé Smith. Lux marchait de plus en plus vite, ses yeux picotaient aussi de plus en plus. Alors sans faire attention, elle bouscula quelqu'un et s'écrasa tel qu'une patate au sol.

Cailly marchait dans les couloirs à la recherche de Katheri Graham. Elle avait hâte de la retrouver et de faire mieux connaissance. Elle la cherchait donc lorsqu'elle vit deux Bobelles (splendides oiseaux colorés que seul Cailly peut voir) qui tournoyaient dans les aires. Elle trouvait ce spectacle magnifique et c'était arrêtée au milieu du couloir pour pouvoir les observer. Ses yeux pétillaient et elle affichait un large sourire à l'idée de les dessiner. Soudain, elle se sentie bousculé par quelque chose et tomba par terre. Elle se cogna la tête au sol et sentait qu'un poid était posé sur elle. Elle se redressa légèrment en se frottant la tête et ouvrit les yeux.

- "Aïe... Mais qu'est-ce que... !"

Elle vit qu'une fille aux cheveux châtain foncé était tombée sur elle. Cette dernière leva la tête vers elle et Cailly remarqua qu'elle avait les yeux rouges et qu'elle était sur le point de pleurer. Paniquée que la fille se mette à pleurer à chaud de larme, Cailly posa la main sur la joue de l'inconnue.

- "Est-ce que ça va ? Tu ne t'es pas faite mal ?"

En fait, Cailly s'imaginait très bien qu'elle n'était pas dans cet état parce qu'elle était tombé mais elle n'allait pas lui demander ce qu'il c'était vraiment passé ! Après tout, elles ne se connaissent même pas ! Mais Cailly avait une terrible envie d'aider cette fille qui avait l'air totalement déboussolée. Sans doute à cause de son caractère chevaleresque...

Luxile en avait vraiment marre de sa journée. En se relevant Luxile sentit une main toucher sa joue, elle s'éloigna immédiatement.

"Non, mais qu'est-ce que vous avez aujourd'hui à me toucher comme ça !" cracha t-elle sans faire vraiment attention à la personne en face d'elle.

Son sac en bandoulière cuir marron était au sol, avec sa trousse de sortie. Elle s'abaissa pour la ramasser et donna un gros coup de pied dans son sac. Ses nerfs lâchaient. Elle remit son serre-tête noir en place, mit sa trousse dans le sac afin le de mettre sur son épaule.

Cailly partit au quart de tour. Bon, c'est vrai que sa réaction avait été bizarre mais elle voulait juste enlever une larme qui avait commencé à couler sur sa joue. Elle se releva d'un coup et s'enerva :

-"Non mais c'est bon calme toi ! Je voulais juste t'aider ! Pour info je suis une fille, après si tu as des arrières pensées faut t'en prendre qu'à toi même ! Et merde...

Cailly remarqua qu'elle s'était emportée et que son sac était tombé en éparpillant toutes ses affaires par terre. Notamment son épée qu'elle trimballait partout où elle allait. C'était un peu comme sa seconde baguette. Imaginant la réaction de cette inconnue en voyant son épée (comme tout le monde) elle s'empressa de la ramasser et de ranger ses affaires. Non mais t'y crois pas !!! Tous ces dessins s'étaient envolés durant sa chute et s'étalaient désormais sur plusieurs mètres. Décidément, sa lui servira de leçon de ne pas fermer son sac...

Elle voulait continuer son chemin quand Lux remarqua l'épée que l'élève avait. Elle fit comme si elle n'avait pas vu.

A la phrase de la fille Lux se retourna.

"J'ai très bien remarqué que tu étais une fille" En fait non elle n'avait pas remarqué car elle ne l'avait pas remarqué à proprement parlé.

"Non, mais c'est toi qui a des pensées bizarres, y'a que des personnes comme toi, qui pense comme ça" dit-elle outrageusement.

En voyant les feuilles à terre Luxile décida d'aider la fille près d'elle. Car il y avait énormément de feuille étalé au sol. Elle pouvait voir des jolies dessins inscrit dessus.

Cailly s'était calmée mais elle répartit tout de suite aux quarts de tour à la phrase qu'elle venait de prononcer :

-"Comment ça y a que des gens comme moi qui pensent comme ça ?! Tu insinues des elfes ? Des gens qui vivent des trucs que t'imagines même pas ?"

Cailly s'emportait encore plus lorsqu'on la jugeait à cause de son apparence. Elle était fière de ses origines et ne supportait pas qu'on la rabaisse.

]b]-"Et puis qu'est-ce que vous avez tous aussi aujourd'hui !!! D'abord y a Mimi Geignarde qui me mouille jusqu'aux os et me crie dessus comme si que c'était ma faute si elle était devenue un fantôme, ensuite ce gars là qui salue même pas les gens qui leur parle, c'est quoi son nom déjà... Ah oui ! Ce Smith ! Et en plus il s'énerve contre Katheri pour ensuite la rattraper en courant. Et pour couronner le tout, toi que j essaie d'aider et qui me critique à la première occasion ![/b]

Cailly s'était complètement lâchée sur ce coup là. Elle avait l'impression qu'un lourd poid avait libéré son cœur. Elle n'avait pas arrêter de parler en rangeant ses affaires et n'avait pas remarquée que l'inconnue l'aidait à ramasser ces feuilles. Elle se sentir soudain complètement stupide et voulait juste se tapir dans un coin. Elle soupira un bon coup et se lança :

]b]-"Je suis désolée, je me suis emportée, je passe pas une super journée et je me suis défoulée sur toi. Tu vas me trouver très culotté mais j'aime pas démarrer sur de mauvaise base... On recommence à zéro ?"[/b]

Cailly se sentait tellement stupide de comment la situation avait tournée et voulait arranger les choses. Mais allait-elle l'accepter ? Ou allait-elle décider de devenir sa pire ennemie ? Ça c'était maintenant à cette inconnue aux cheveux châtain d'en décider.

Tout en réfléchissant à sa réponse, elle termina de ramasser les dernières feuilles.
Elle était toute prête à riposter, mais les dernières phrases de la fille, la fit réfléchir. C'est vrai elles ont vraiment mal commencé la journée et Luxile ne voulait pas plus d'ennemi.

Les dessins qu'elle tenait dans la main était vraiment à coupé le souffle. Son style lui plaisait énormément. Elle les tendit à la jeune fille, présentement.

"Luxile...Luxile Wierzyć" dit-elle la voix un peu rauque. Elle tendit également sa main.

Son altercation, l'avait un peu calmé. En fait depuis ce matin, elle croyait être dans un cauchemar, sans vraiment prendre conscience que c'était la réalité...

Cailly récupéra les dernières feuilles qui trainaient par terre ainsi que celles que cette fille avait rammassé pour elle.

- "Luxile..."

Ah ! Mais attend !? Etait-elle en train de se présenter ? Elle acceptait donc de recommencer à zéro ! Voyant la main que Luxile lui tendait, Cailly seera fort ses dessins contre elle, afficha un large sourire avec des pomettes biens roses et pris la main de cette dernière.

- "Moi c'est Cailly Spends ! Heureuse de faire ta connaissance Luxile Wierzyé."

Elle ne s'imaginait pas que cette histoire finirait aussi bien. Tout en gardant sa main dans celle de Luxile, Cailly se releva aidant au passage son amie à faire de même. Soudain, elle fronça les sourcils. Etaient-elles amies ou juste de simples connaissances ? Elle décida de balayer tout de suite cette interrogation de la tête. Cela lui importait peu pour le moment. Nous verrons cela plus tard.

- "Au fait, tu allais où comme ça ?" La question était peu être indiscrète mais c'était dans le caractère de Cailly. Dès qu'elle faisait une nouvelle connaissance, elle voulait en apprendre plus sur elle. Mais évidement, elle n'allait pas non plus la suivre partout comme un toutou !

"Umh...euh" Luxile était à court de mot. Elle ne savait même pas où elle allait.
"Je vais à la tour astronomique" Luxile avait eu comme première idée la foret interdite mais évidement elle ne pouvait pas le dire car comme son nom l'indique, elle est interdite !

"Et toi où vas-tu ?"demanda t-elle, ne pouvant pas s'empêcher de demander.

En regardant attentivement la jeune fille Luxile pouvait apercevoir, qu'elle avait des origines elfiques car ses oreilles étaient bien plus pointue que la normal humaine. Cailly avait aussi une très belle silhouette.

Cailly se gratta la tête à la question de Luxile. Où elle allait ? Elle tourna la tête de côté pour apercevoir l'endroit où elle avait admiré les bobelles. Elle ne se souviens plus de ce qu'elle voulait faire...

- "Ah oui ! s'exclama-t-elle, je cherchais une amie qui était partie manger mais je ne l'ai pas trouvée à table... Du coup, je la cherche un peu partout dans Poudlard mais je sens que je vais y passer la journée. Du coup, je crois que je vais m'arrêter là et faire autre chose en attendant mon prochain cours."

Cailly se souvint de la réponse de la jeune fille, qui portait d'ailleurs un magnifique serre-tête noir, et lui répondit avec des yeux scintillant comme des étoiles :

-"J'adore la tour astronomique ! J'y vais souvent et j'aime bien y passer du temps."

Cailly venait de dire ça sur un coup de tête à l'idée de la tour. Mais cela ne devait surement pas l’intéressée et vu l’allure à laquelle la fille avait marché tout à l'heure, elle avait l'aire pressée.

-"Tu avais un rendez-vous là-bas ? Tu m'avais l'aire pressé tout à l'heure. Ou peut être que tu fuyait quelqu'un ? Je peux t'aider si tu veux, j'adore faire l'espionne.

Elle avait l'impression d'être une vraie petite gamine en ce moment. Habituellement, elle était calme et posée envers les personnes qu'elle ne connaissait pas mais elle restait très amicale. Pourtant là, elle avait comme une terrible envie de tout lui raconter, des choses importantes ou pas. Juste de passer du temps avec elle. Elle avait égayé sa journée.

"Faire l'espionne..." dit-elle en murmurant tout en ravalant sa salive.

Devant elle, elle avait l'impression d'avoir une première année qui passé sa première semaine au château. C'était très étrange à voir.
Elle fit un petit sourire en se souvenant de sa première semaine avec Melgrye. Son amie était une vraie petite démone à l'époque. Maintenant, Mel avait carrément changé. Les fous rires avec elle lui manque énormément.

"Non, j'avais pas de rendez vous, je voulais juste me détendre" répondit-elle sérieusement.
"Mais si tu veux..." reprit-elle "tu peux venir m'accompagner, tu as l'air être agréable"

Cailly réfléchit longuement. Elle avait l'air agréable ? Peut-être. Après tout, c'était plutôt un compliment, non ? La tête ailleurs, elle lui dit :

- "Ok, je t'accompagne." Puis elle l'a regarda et ajouta "Mais je ne te garantie pas que ça va te détendre."

Sur ses paroles, elle prit son sac et commença à marcher. Elle fit quelques pas puis se retourna :

-" Alors, tu viens ?"

Lorsqu'elle la regarda, Cailly se dit que Luxile était vraiment une jolie fille. Un jour, elle devrait prendre le temps de la dessiner. Peu-être pendant un cours où elles seraient dans la même classe et qu'elle s’ennuiera.

"D'accord on peut essayer. Si tu me gênes, tu le seras ne t’inquiète pas." répondit-elle en regardant la silhouette de Cailly.

"Je râlerai probablement" ajouta-elle avec un sourire.

Luxile espéra de tout coeur que ce début d'amitié restera et s'améliora car elle ne sait pas si elle allait tenir sans Melgrye qui lui manquait de plus en plus.

"Bon allons y" dit-elle brusquement en sortant de ses pensées.

Cailly et Luxile marchaient côte à côte le long des couloirs. Au bout d'un moment, elles arrivèrent au pied de la fameuse tour.

- "Enfin ! Il faut dire que le couloir où l'on était avant n'était pas à côté..."

Bon, maintenant il ne restait "plus" qu'à monter cette énorme tour ! C'était un vrai supplice tellement il y avait de marches et qu'elles tournaient en rond. Mais Cailly savait bien qu'après cette torture, une vue magnifique et imprenable se montrera à ses yeux. Tant bien que mal, les deux filles s'élancèrent dans l'escalier. Arrivé au trois quart de ce dernier, Cailly n'en pouvait plus. Elle s'arrêta et s'assis sur l'une des nombreuses marches :

-"Pfiou, J'en peux plus ! ça ne te dérange pas que l'on s'arrête 30 secondes ? Je crois que je manque un peu d'exercices, ahahahah"

Cailly profita de ce petit moment de pause pour parler un peu avec Luxile. Elle ne s'en était pas rendue compte mais, durant leur ascension dans les escaliers, elles n'avaient pas prononcé un seul mot. Elle parla de la première chose qui lui vint à l'esprit :

- "Dis, t'as quoi comme origine ? J'ai l'impression d’entendre comme un accent quand tu parles. Et pour dire la vérité, j'aime bien. ça donne un joli son."

Cailly disait ça avec franchise et toutes les plus bonnes intentions du monde. Elle, elle n'avait pas d'accent et lorsqu'elle entendait quelqu'un qui en avait un, elle adorait l'écouter parler car elle avait l'impression que la personne chantonnait.

Luxile suivit automatiquement les pas de Cailly. Ces escaliers elle les connaissait par coeur. Elle allait régulièrement se réfugier en haut de la tour. Elle y avait même dormi souvent, accompagnée de Melgrye. Mais c'était autrefois. Quand il n'y avait pas Louenn. Elle se sentait horriblement trahi. Et pour Lux rien n'est plus pire que la trahison d'un être cher.

-"Pfiou, J'en peux plus ! ça ne te dérange pas que l'on s'arrête 30 secondes ? Je crois que je manque un peu d'exercices, ahahahah"

Luxile regarda Cailly se reposer. La serdaigle était totalement épuisée. C'était amusant à voir.

- "Dis, t'as quoi comme origine ? J'ai l'impression d’entendre comme un accent quand tu parles. Et pour dire la vérité, j'aime bien. ça donne un joli son."

Elle monta les dernières marches pour ensuite s’asseoir. Mais sans succès. Luxile cogna son pied contre l'escalier de pierre et se déséquilibra, elle tomba vers l'avant et sa tête claqua contre une marche. Elle était certaine de s'être fait ouverte tellement qu'elle avait mal. En regardant attentivement la gryffondor on pouvait voir qu'elle semblait émerger d'un long rêve. Elle papillonna des yeux et se releva doucement à l'aide de ses mains. Se souvenant de la question elle y répondit comme si rien ne c'était passé :

"-Je suis Polonaise"

Elle avait mal à l'arcade alors elle se frotta dans l'espoir de faire partir la douleur. Mais soudainement elle vit l'enveloppe noire. Elle l'a ramassa tremblante et se tourna vers sa camarade.

"C'était réelle ?" dit-elle d'une voix suppliante dans l'espoir que ce n'était pas réelle.

Cailly entendit comme un bruit sourd. A ce son étrange, elle se retourna et vit Luxile qui venait de tombée. Elle allait lui demander si tout allait bien lorsqu'elle vit qu'elle s'était ouverte l'arcade tellement le choc avait été violant sur la marche. Une longue trace de sang coula de sa blessure et machinalement, sa camarade frotta sa blessure pour tenter d'apaiser la douleur. Cailly fouilla rapidement dans son sac pour trouver un mouchoir en papier et escalada rapidement les quelques marches qui les séparaient pour la rejoindre.

- " Attends, bouge pas ! Tu saignes."

Avec une énorme douceur, Cailly essayais de nettoyer tant bien que mal la blessure de son amie. Même si la blessure n'était pas trop profonde, elle saignait abondament. Cailly demanda à Luxile de tenir le mouchoir sur sa blessure le temps qu'elle aille chercher un pansement dans son sac. Cette dernière obéit à la demande de la demi-elfe comme un automate tout en regardant d'un aire terrifié l'enveloppe noire qui se trouvait par terre. La demi-elfe cherchait un pansement dans son sac lorsque sa camarade se retourna et lui demanda d'une voix tremblante :

- "C'était réelle ?"

Cailly prit le pansement et se releva sans bien comprendre la question de la jeune fille. Elle commençait à se demander si Luxile avait été dans un état second depuis tout ce temps. Une boule apparue dans l'estomac de Cailly. Elle avait peur. Peur que sa réponse ne chamboule leur amitié ou qu'elle fasse du mal à son amie. Elle ne savait que répondre. Sans bouger, elle regarda l'étrange enveloppe noire et lugubre que la fille venait de ramasser et dans un élan d'apréhension elle lui souffla :

- "Si tu veux parler de notre rencontre jusqu'à maintenant, je dirai oui. Sauf bien sûr si nous vivons le même rêve."

Elle imaginait bien que la jeune fille ne parlait pas de leur rencontre mais plutôt de quelque chose de beaucoup plus grave et qui avait une rapport avec cette enveloppe. Mais Cailly n'avait pas été là et donc ne savait que lui répondre. Mais elle pensait bien que tout cela avait été réel.

- "En ce qui concerne ta lettre ou bien ce qu'il s'est passé avant, je ne peux pas te l'affirmer et je ne voudrai pas te dire de bêtises mais... Elle savait qu'elle allait briser le coeur de sa camarade mais elle ne pouvait pas la laisser dans l'ignorance. Pour Cailly, un mensonge était bien pire que de dire la plus blessante des vérités. Dans un désespoir immense elle déclara :

- "Je pense que c'était réel aussi..."

Luxile avait les yeux qui picotés, elle essaya de retenir ses larmes mais c'était très dur. Elle ne voulait pas y croire mais la preuve était là, elle tenait dans sa main l'enveloppe noir. Elle sentit une larme de sa joue tomber, elle l’essuya rageusement puis se leva sans demander l'avis de Cailly. En se levant sa tête lui tourna mais elle s'en préoccupe pas. Elle voulait aller juste en haut et réfléchir.

En arrivant en haut le temps froid se fait rapidement sentir. Alors elle se met dans un coin pour s’asseoir. Elle replia ses jambes contre sa poitrine et mit sa tête entre les deux, ses mains étaient autour de ses jambes. La mort de sa mère lui faisait horriblement peur. Il n'y pas longtemps qu'elle avait l'âge l’égal pour être majeur et maintenant elle avait toute une fortune à gérer. Du moins se qu'il en reste à présent...Elle se sentait même pas capable de le faire. Puis maintenant elle était seule, avant il y avait au moins quelqu'un dans le manoir...Elle sortit de sa poche bien caché à la vue de tout le monde, une photo. A première vue on pourrait croire que Lux n'était pas sentimentalisme mais c'étai tout le contraire. La photo représentait un portrait de sa famille. Ses parents étaient côte à côte et Lux était devant eux. Son père était blond aux yeux bleus alors que sa mère avait les cheveux noirs comme elle et ses yeux étaient aussi pareil qu'elle. La photo bougeait, on voyait son père mettre la main sur l'épaule de Lux et la tenir fermement fièrement. Quant à sa mère, elle bougea pas mais un gros sourire avait prit place sur son visage. Lux faisait un salut à la photo. Elle avait 9 ans.

En voyant cette photo Lux éclata en sanglot.

Voyant Luxile se relever et continuer de monter les marches de l'escalier, Cailly prit son sac et celui de sa camarade qui ne se souciait pas du tout de le laisser là. Elle ne savait pas trop quoi faire. Devait-elle la laisser seule au risque que cela tourne vraiment mal ou aller vers elle et essayer de la réconforter sachant pertinemment qu'elle allait se faire repousser ? Elle ne pouvait quand même pas la laisser toute seule ! Elle monta donc les quelques marches restantes et posa les sacs dans un coin.

Je devrai peu être la laisser quand même deux petites minutes tranquilles, pensa-t-elle. Elle alla donc s'appuyer contre la barrière et observa la vue. Il faisait très frais mais la vue restait très belle. Cailly voulut prendre son bloc notes pour faire un dessin de ce paysage et l'offrir en même temps à Luxile, en espérant que cela la réconforterait un peu. Mais à peine eu-t-elle le temps de saisir son sac qu'elle entendit son amie pleurer. Elle le lâcha donc et alla s'asseoir à côté d'elle.

Cailly détestait ces moments. Elle connaissait très bien ce sentiment mais lorsque cela arrivait à quelqu'un d'autre, elle n'avait aucune idée de comment agir ou quoi dire. Elle caressa le dos de Luxile tout en regardant la photo qu'elle tenait. Elle venait de comprendre ! Quelqu'un de sa famille venait de mourir... La lettre qu'elle avait vu tout à l'heure était surement une lettre de condoléances... Cailly pouvait très bien imaginer la souffrance de son amie et aussi qu'aucune parole ou geste ne pouvait l'aider. Tous ces gens qui disaient "Je suis désolée" ou encore "Cela doit vraiment être dur" ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Cailly tenta quand même de dire quelques paroles :

- Tu sais, moi aussi j'ai vécu quelque chose de semblable à ce que tu vie en ce moment. C'est horrible et on a l'impression que notre coeur va exploser ou se déchirer en morceaux. On ne veut plus rien faire. Ni se lever, ni parler, ni manger : rien. Aucun mot ne peut nous sauver de cet enfer et cela nous poursuivra jusqu'à la fin. Mais il faut que tu saches une chose : tes amis seront toujours là pour toi. Pour partager ta peine et t'aider à te relever. Il ne faut pas perdre espoir.

Elle avait l'impression de dire n'importe quoi. Que ces mots se mélangeaient et qu'elle enfonçait plus son amie qu'autre chose. Elle n'arrivait pas à secourir les gens qui pleuraient mais elle tenta quand même une dernière phrase :

- A chaque fois que tu repensera à cette personne, pense aux bons moments que tu as vécu avec elle. Pas à la fin, de comment elle est morte ou encore de ce qu'elle voulait que tu devienne. Non, pense juste à tous les magnifiques moments que tu as vécu, même les plus courts.

Tout en disant cela, Cailly souriait en pensant elle aussi à ces moments. Mais cela n'empêcha pas ses larmes de couler.

Lux sentit Cailly à ses côtés. Elle n'aimait pas quand quelqu'un la voyait pleurer, pour elle, c'était une faiblesse. Elle prit un gros coup sur sa fierté.

"Tu sais, moi aussi j'ai vécu quelque chose de semblable à ce que tu vie en ce moment. C'est horrible et on a l'impression que notre coeur va exploser ou se déchirer en morceaux. On ne veut plus rien faire. Ni se lever, ni parler, ni manger : rien. Aucun mot ne peut nous sauver de cet enfer et cela nous poursuivra jusqu'à la fin. Mais il faut que tu saches une chose : tes amis seront toujours là pour toi. Pour partager ta peine et t'aider à te relever. Il ne faut pas perdre espoir."

"mes amis, mais quels amis ?"
Les dernières phrases de Cailly l'enfoncer encore plus dans le désespoir. Elle ne voyait pratiquement plus Melgrye et plus le temps passé, plus elle se demandait si ce n'était pas sa faute.

"- A chaque fois que tu repensera à cette personne, pense aux bons moments que tu as vécu avec elle. Pas à la fin, de comment elle est morte ou encore de ce qu'elle voulait que tu devienne. Non, pense juste à tous les magnifiques moments que tu as vécu, même les plus courts."

Elle voulait cesser de penser à sa mère mais elle ne pouvait pas. Elle savait pourtant que ce n'était pas normal que sa mère envoyait autant de courrier, elle aurait dû partir la voir...
En se moment elle se sentait si seule, sans Melgrye pour la soutenir. A la mort de son père Melgrye était là pour la soutenir. Et voir Cailly à côté d'elle la plongeait dans une illusion, l'illusion d'avoir une amie. Mais elle savait qu'après Cailly allait repartir auprès de ses amis puis la saluer de temps en temps et finir par l'oublier.

"Peux-tu partir s'il te plait ?" demanda t-elle en fermant les yeux. Elle voulait quitter cette illusion et c'était la seule solution, qu'elle parte loin d'elle.

"De plus je ne lui ferai pas de mal comme Smith et Mel" se convaincue t-elle.

Hors rp : Je suis vraiment désolée de ma trèèèès longue absence >.< Mais maintenant je suis là et j'y resterai !

- "Peux-tu partir s'il te plait ?"

La phrase de Luxile glaça Cailly. Cette dernière baissa la tête et fixa le sol. Finalement, elle ne servait à rien et gênait plus qu'autre chose... Elle ferma sa main droite en poing et se releva lentement. Elle se mis face à Luxile et fis un immense faux sourire que même un mur en remarquerait la supercherie.

- "Ok... Je te laisse tranquille ! Mais si t'as besoin de quelqu'un à qui parler, je serai là, d'accord ?"

Elle n'attendit même pas la réponse de son amie qu'elle ramassa ses affaires et partit en direction des escaliers. Elle les dévala quatre par quatre et manqua une dizaine de fois de se casser la figure. Arrivée en bas et épuisée, elle s'appuya contre le mur pour reprendre un peu de souffle.

Soudain, elle se ressaisie d'un coup et elle se figea. Elle abandonna toutes ses affaires (sacs, épée et feuilles) et remonta les escaliers aussi vite que possible. Comme si elle allait arriver en retard pour quelque chose d'important. Oui, elle venait de se rendre compte qu'elle avait laissé une personne complètement seule et désespérée en haut d'une tour qui faisait je ne sais pas combien de centaine de mètre de haut et qu'elle pouvait décider de mettre fin à ces jours à n'importe qu'elle moment.

- "Mais qu'est-ce que je suis bête !!! Il faut absolument que j'arrive à temps !"

Mais Luxile avait-elle vraiment envie de se suicider ? Cailly en avait vraiment aucune idée mais une chose est sûre : elle voulait éviter le pire...

Luxile entendit partir Cailly. Elle était pourtant presque que sûr qu'elle allait insister pour rester avec elle. Mais ce fût moins compliqué que ce qu'elle avait prévu.
Sa tête replongea dans ses bras et elle repensa à une chanson moldue qu'elle avait entendu dans l'aéroport de Londres.
Elle avait était tellement touché par les paroles qu'elle avait retenu les paroles en une seule fois. Et pour Lux cela relevait du miracle.

*I'll tell you a story but you won't listen
It's about a nightmare steeped in tradition
It's the story of a coked-up pansy
Who spent his nights in a flights of fancy...*

C'était peut-être le début de son histoire...
Mais elle ne pu penser plus, car une personne arrivant à toute allure faisait un bruit assourdissant. Elle s'autorisa à sourire. C'était Cailly à coup sûr.

Cailly arriva en trombe en haut et complètement essoufflée. Elle s'arrêta à la dernière marche et scruta l'horizon. C'est alors qu'elle vit Luxile qui la regardait avec un petit sourire. Soulagée, elle marcha lentement en direction de cette dernière et s'effoondra en face d'elle. Elle reprenait son souffle et se mit à rire en repensant à la stupide conviction qu'elle avait eu comme quoi son amie allait se suicider.

- Ahahahah, je n'ai jamais monté des escaliers aussi vite !

Elle regarda Luxile.

- Je crois que je vais rester là un moment. Après tout, on est bien ici, non ? Et je compte pas te laisser seule. C'était une erreur stupide de ma part de penser que tu te sentirais mieux avec tes pensées plutôt qu'avec une amie.

Elle ne comprenait pas pourquoi Cailly voulait rester avec elle. Après tout elle était juste une élève quelconque, rien d’exceptionnel.

"C'était une erreur stupide de ma part de penser que tu te sentirais mieux avec tes pensées plutôt qu'avec une amie."

Cette phrase de Cailly ne lui plaisait pas, car pour elle, elle sous entendait qu'elle n'était pas capable de s'occuper d'elle même.

"Reste si tu veux, après tout ce n'est pas comme si il était écrit mon nom."

Quelque seconde après, ses pensées dérivèrent une nouvelle fois sur sa mère, elle ne pouvait pas s'empêcher de pleurer, les larmes étaient plus fortes qu'elle.

Elle renifla et essuya ses yeux à l'aide de ses manches.

La réponse de Luxile fit un peu mal au coeur de Cailly. Elle pensait qu'elles étaient devenues amies mais pourtant la jeune était froide. Peu-être à cause de ce qui lui arrivait ou peu-être aussi que ce n'était qu'une façade. De toute façon, la demi-elfe ne comptait pas abandonner une nouvelle fois une personne qui avait besoin d'un soutien ! Luxile se remit à pleurer et tentait tant bien que mal d'essuyer ses joues avec ses manches qui étaient déjà complètement trempent. Cailly farfouilla dans sa poche, toujours couchée par terre, et en sortit un mouchoir en tissu avec ses initiales brodées en bleu dessus. Elle le tendit à Luxile.

- Tiens, ça te seras plus utile à toi qu'à moi, dit-elle gentillement en souriant

Après de longues minutes à observer le ciel nuageux et sans que l'une des deux ne parle, Cailly eut soudain l'idée de faire un dessin pour ne serait-ce qu'un peu remonter le moral de la jeune fille. Elle se redressa donc pour s'asseoir et observa les alentours à la recherche de son sac. Après un long moment, elle se souvint qu'elle avait laissé ces affaires en bas ! (Enfin, elle s'en rappelle !). Elle n'allait tout de même pas demander à Luxile une feuille et un crayon. Elle risquerait de se faire envoyer balader et par la même occasion d'être detestée par son amie. Et elle n'avait pas envie de redescendre en bas. Elle fit alors une mine déçue et se leva pour aller contempler la belle vue qui s'offrait à elle. Mais pourquoi avait-elle laisser son sac en bas !? La vue était magnifique et elle ne pouvait même pas en faire un dessin ! Elle eut alors une idée et se retourna vers Luxile. Elle marcha vers elle et lui prit le bras pour l'obliger à se lever.

- Viens voir la vue ! Il y a un rayon de soleil qui transperce les nuages et ça rend le paysage encore plus beau qu'il ne l'est d'habitude !

Sans attendre la réponse de Luxile, Cailly entraina son amie au bout de la tour.

» Le destin se trouve au détour d'un couloir... (sujet clos/important)
» rendez-vous dans les plumes (PV Luxile)
» Dans l'attente du basilic, DEVANT la salle sur demande
» Comme deux éléphants dans un magasin de porcelaine...