Cachoteries

Quand Ivy rentra dans la bibliothèque, la bibliothécaire lui sourit et lui chuchota:
"- Tenez mademoiselle, j'ai trouvé ce que vous m'avez demandé. Ce n'était pas facile de mettre la main dessus vu que la majorité des élèves ne s'intéressent pas à ceux-la mais je les ai trouvés! Ces livres sont vraiment exceptionnels quand on y pense, je ne pensais pas qu'un jour un élève dans cette école voudrait les lire et je suis vraiment contente que ce soit vous! Plutôt qu'un de ces élèves qui viennent ici pour dormir ou faire du capharnaüm... Elle soupira. Bref, prenez les, vous avez tout le temps que vous voulez pour les lire!
- Ne vous inquiétez pas madame, j'en prendrai soin, vous pouvez me croire."
Ivy prit précautionneusement les livres dans ses bras, en effet, ils étaient rares, il ne devait y avoir qu'une dizaine d'élèves dans l'école à connaître leurs noms et elle devait être la seule à les avoir tenus en main. Elle se rendit ensuite discrètement sur une des tables au fond de la salle, en regardant les lustres majestueux se balancer silencieusement au plafond, retenus en l'air par on-ne-sait-quel sortilège.
Elle s'assit et posa doucement les livres sur la table, il y en avait 3:
- Sortilèges invisibles : Agir sans être vu, de Mathilda Vivéclair.
- Survivre seul, de George Althus
- Inferis : Soldats de l'ombre, de Tom Tournpierre
Ivy sortit alors une carte de sa poche, une carte de la Russie plus précisément. Elle avait précédemment entouré la presqu'île de Taïmyr. Ivy préparait quelque chose pour les prochaines vacances, quelque chose de dangereux, vraiment dangereux, mais quelque chose qu'elle devait absolument faire.
Elle entendit soudain du bruit provenant de devant elle, elle fourra alors tout le contenu de la table dans son "Sac-sans-fond" et sortit un leurre, son livre de Soins Aux Créatures Magiques, et fit semblant d'être captivée par une illustration d'un Strangulot mangeant des algues. Elle observa encore une fois autour d'elle...Ouf! Personne ne l'avait vu, elle le savait, mais elle ne sortirait plus ses "affaires" en public désormais, c'était trop risqué.

Dans un coin de la bibliohèque, Louenn parcourut du regard la rangée de livres devant lui. Il les contemplait seulement, sans oser y toucher. Le savoir qu'ils contenaient lui était interdit.
Un sourire sournoix étira ses lèvres. Interdit peut-être pour l'instant, mais plus pour longtemps...
- Monsieur? Je peux vous aider?
Le Serpentard n'eut pas même besoin de tourner la tête: la bibliothécaire vint se planter devant lui, le privant de la vue de ses précieux livres.
- Vous ne vous intéressez pas à ces livres, j'espère? Je peux vous proposez une bien meilleure lecture.
Elle le regardait avec méfiance. Sans doute pensait-elle qu'il allait falloir qu'elle cache ces bouquins si elle voulait que les élèves cessent de s'y intéresser.
Louenn haussa les épaules sans rien répondre, peu attiré par la proposition de la femme. Il fit simplement demi-tour, avec tout le mépris dont il était capable. Il n'avait plus rien à faire ici. Il reviendrait plus tard, beaucoup plus tard, quand il n'y aurait personne pour surveiller.
Alors qu'il suivait le chemin vers la sortie, son regard fut attiré par un détail. Il s'arrêta... et remarqua, assise à une table, Ivy.
Ses yeux bleus océan se mirent à briller d'une lueur sournoise. Sa journée n'était pas perdu: il allait pouvoir s'attaquer à une certaine élève qu'il appréciait peu....
Toujours en souriant, il se dirigea vers la Serdaigle, puis posa sa main sur la table avec assurance.
- Alors, la piaf? Encore à réviser?

Ivy entendit une main s'aplatir à côté d'elle, sur la table. Elle se retourna et vit...une main malheureusement familière.
"-Alors, le piaf? Encore à réviser?"
NON...Pas lui! La seule personne qu'Ivy ne pouvait supporter se trouvait là, juste à côté d'elle, avec un air satisfait sur le visage. Elle le fixa et lui jeta un regard de mépris:
"-Oui, moi je révise, d'ailleurs, je ne savais pas que ce mot faisait partie de ton vocabulaire. Les mots qui sortent de ta bouche ne sont pas aussi...intelligents d'habitude. Elle sourit. Tu n'as rien d'autre à faire que de venir me parler?"
Elle se retourna ensuite de nouveau vers son livre, en croisant les doigts pour qu'il parte, elle avait autre chose à faire que de se battre avec lui, elle voulait à tout prix trouver un endroit sans personne pour l'embêter. Soudain, la bibliothécaire apparut:
"-Y a-t-il un problème? Elle fixait Louenn comme pour désigner LE problème en question.
-Non, non. Aucun problème! Ivy sourit à la dame et fit s'asseoir Louenn en le prenant pas le bras. On doit réviser pour un prochain contrôle!"
Ivy mentit bien sûr, car elle ne voulait absolument pas se faire remarquer... Si Louenn découvrait qu'elle cachait quelque chose, elle se ferait poursuivre par lui jusqu'à ce qu'il trouve la vérité. Mais en terme de mensonge, Ivy s'en tirait plutôt pas mal, elle pourrait donc rouler Louenn dans la farine si il y avait le moindre problème. Pour l'instant elle essayait de le chasser. Si Louenn était une mouche, elle l'aurait écrasé sous son pied au lieu de le tenir par le bras comme ça. Cette sensation de proximité avec lui la dégoûtait au plus haut point et quand la bibliothécaire partit, elle s'éloigna de lui d'au moins un mètre.

Taidana ouvrit la somptueuse porte principale de la bibliothèque et y prénétra silencieux. Un soupir de joie parcoura son corps. Il repenssa au visage de sa fiancée. Il s'imaginait en train de caresser la belle chevelure de celle-ci avec ses doigts mais revînt très vite à la réalité en attendant le bruit des livres prit et rangée sur les étagères.
Taidana se frotta le visage et se craqua les doigts. Il se dirigea vers la dame qui se trouvait au côté d'un serpentard et d'une serdaigle, els salua brièvement et demanda:
"-Puis-je savoir ou se trouve le rayon sur la médecine, s'il vous plaît?"

Louenn fusilla du regard Ivy lorsque celle-ci s'écarta vivement de lui. Il avait la peste ou quoi? D'accord, ils se détestaient, mais les ennemis parfois au contraire se rapprochaient l'un de l'autre. Histoire de se murmurer des trucs angoissants à l'oreille...
Il se préparait à lui faire une réflexion, lorsqu'une voix se fit entendre.
-Puis-je savoir ou se trouve le rayon sur la médecine, s'il vous plaît?
Le Serpentard tourna la tête, et avisa l'élève qui posait cette question à la bibliothécaire. Cette femme... Il la détestait! Elle le voyait toujours comme une source de problèmes. Mais après tout, peut-être n'avait-elle pas tord.
- Hé, pas la peine de lui demander quoique ce soit, elle va vouloir te donner des livres complètement inutiles!
Alors que la bibliothécaire s'était tourné vers lui avec une expression outrée, Louenn n'en tint pas compte et continua à s'adresser à l'élève. Il désigna Ivy du doigt.
- Demande plutôt à ce piaf, elle passe ses journées ici...

Après la réflexion de Louenn, Ivy se tourna vers lui et lui lança un regard colérique, comment pouvait-il se permettre d'irrespect?
Ensuite elle entendit sa remarque:
"-Demande plutôt à ce piaf, elle passe ses journées ici..."
Ivy n'eut pas le temps de répondre, la bibliothécaire lui coupa l'herbe sous le pied:
"-Je peux vous montrer où se trouvent ses livres et n'écoutez pas cet élève, il passe tellement peu de jours ici qu'il ne sait même pas trouver le rayon Botanique hahaha..." Elle invita le Serpentard aux cheveux verts à le suivre et attendait sa réponse.
Ivy se tourna vers Louenn et chuchota:
"-Au moins, il est la preuve que les Serpentards avec de bonnes manières existent...Avec toi comme exemple, on pourrait penser que vous êtes tous de petits vermisseaux simplets et grossiers." Elle prenait un malin plaisir à lui lancer des piques, maintenant qu'il était venu l'embêter. Mais elle n'oubliait pas son idée première: se rendre dans son dortoir.
Elle prit alors son SSF (sac-sans-fond) et en sortit son livre de sortilèges. Elle attendait que Louenn s'en aille, ce qu'il ne ferait pas rapidement bien sûr.

- Pffff... Si tu crois que tes remarques m'atteigent...
Impassible, Louenn s'étira, croisa les bras derrière la tête puis passa une jambe au-dessus de l'autre, avant de finalement s'amuser à se balancer sur sa chaise. Il venait de prendre la décision de rester ici jusqu'à ce soir. Juste hustoire d'énerver Ivy...
- Mais je ne vois pas pourquoi tu t'en prends à moi. Je souhaitais simplement pousser vers toi ce Serpentard. Pour une fois, tu aurais eu autres choses que des livres pour amis...
Il ricana, fier de lui, quand son regard se posa soudain sur le SSF de la Serdaigle.
- Tiens? Qu'est-ce que tu ranges là-dedans?
Avant même que la jeune fille ne réponde, il attrapa le fameux sac et commença à fouiller dedans.

Après avoir observé le serpentard et la serdaigle se tiré sur les cheveux il eu un petit rire. Cela lui rappellait de très bon souvenirs... Ce tournant vers la documentaliste, il lui dit calmement:
"- Madame veuillez exusez mon manque de discernement mais ces deux là sont-ils en couple?
- Non, cela n'arrivera jamais, s'empressa de répondre la docucumentaliste. C'est ce jeune serpentard qui vient toujours lui attirer des ennuis!
- Vraient? Oubliez donc cette question alors. Pour les livres je vais finalement chercher tout seuls, j'aime prendre mon temps pour ce genre de choses et cela me permétra de découvrir les merveilleux livres dont vous disposez!"

Ivy aperçut Louenn qui venait de prendre son SSF sans permission, mais il ne fallait pas s'étonner de sa part. Elle le regardait alors fouiller son sac, d'un air blasé, puis elle eu un déclic...
IL NE FALLAIT PAS QU'IL TROUVE SES AFFAIRES!!!
Elle eut à peine le temps de réagir, même si la bibliothécaire était dans le coin, elle devait faire quelque chose!
"- Accio sac! ...TOI! Elle pointa Louenn du poing. Ne t'avises plus de toucher à mes affaires! Je te préviens! La prochaine fois je t'arrache la main!"
Elle était devenue rouge de colère, elle l'avait échappé belle mais sentait encore son coeur qui battait la chamade. Il s'en était vraiment fallut de peu avant qu'il ne trouve quelque chose de compromettant. Elle referma alors son sac et le rangea sur ses jambes, là où Louenn n'oserait pas aller le chercher et là où elle aurait le temps de réagir, s'il le fallait. Puis, elle entendit la réflexion du garçon au cheveux verts:
"- Madame, veuillez excuser mon manque de discernement mais ces deux là sont-ils en couple?"
Ivy se tourna vers le Serpentard... LUI? Le "mangeur de grenouilles" petit, blond, un peu stupide sur les bords et elle? C'était tellement absurde! Comment pouvait-il penser une chose pareille? Elle se tourna vers Louenn, pencha la tête sur le côté et le fixa... Comment pouvait-il penser une chose pareille, sérieusement?

Pour une fois dans sa vie de rebelle, Melgrye se dirigea vers la bibliothèque pour étudier. J'ai bien étudier avec des livres, des parchemins et autres instruments de torture scolaire. Passant la majestueuse porte d'entrer, la jeune fille se sentait observer par la documentaliste qui n'avait visiblement jamais vu sa tête....

" Vous avez besoin d'aide mademoiselle? " dit-elle avec un air de guide touristique.
Melgrye la regarda avec de grands yeux. Comme si elle ne savait pas ce qu'était une bibliothèque....
" Euh non merci, je sais me débrouillée seule." Elle lui souria tout de même pour ne pas passer trop méchante non plus.

Melgrye continua alors sa route dans l’immensité des couloirs remplis de livres. Elle cherchait aussi une table pour travailler en paix; pour une fois qu'elle allait travailler... Puis en regardant tout autour d'elle, elle aperçut Ivy se disputer avec Louenn. Rien d'étonnant. Mais elle n'avait absolument pas l'envie de s'inicier dans une bataille pour le moment. Elle se contenta de faire semblant de regarder les livres pour écouter leur conversation.

Louenn soutint le regard d'Ivy sans broncher. Il avait bien failli tomber de sa chaise quand le sac lui avait été arraché des mains, mais il avait repris ensuite sa posture nonchalente, c'est-à-dire les bras croisés et une jambes passée au-dessus de l'autre.
Lorsque la remarque de l'élève s'était fait entendre, ''"- Madame veuillez exusez mon manque de discernement mais ces deux là sont-ils en couple? '', tout son corps s'était crispé... Mais il avait ensuite croisé le regard d'Ivy, et s'était retenu d'éclater de rire quand celle-ci s'était mis à l'observer en penchant la tête sur le côté.
Un sourire narquois étira ses lèvres.
- T'inquiètes, la piaf, il n'y a aucune chance que je finisse avec toi un jour. Entre toi et un garçon, je préfèrerais encore celui-ci...
Il éclata de rire, amusé par ses propres mots, sans même vraiment réfléchir au choix qu'il ferait réellement si un jour cette situation devait se produire.

A la vue cette discution, Melgrye détourna la tête de son livre qu'elle faisait semblant de lire. D’ailleurs Louenn prenait un peu trop le dessus sur Ivy a son goût. Seulement, l'envie d'embêter le monde lui avait passer depuis le dernier cours de défense contre les forces du mal. Mais la situation était bien de trop tentent.

" Hé Louenn. "
Elle lui fit signe de la main, appuyer avec nonchalance contre une ranger de livres. Elle lui souriait avec malveillance. Elle fit également signe a Ivy.

" Hé Louenn. "
Louenn manqua de tomber de sa chaise. Cette voix... Non...
Il tourna lentement la tête, sentant déjà la sueur couler sur son front. Son regard tomba sur...
... Melgrye, appuyée contre une rangée de livre.
Ce n'était pas possible... Pas elle... Pas dans une bibliothèque!
Louenn voulut fermer les yeux pour ne plus la voir. Trop tard: il avait aperçu son signe de la main l'invitant à la rejoindre, ainsi que son sourire malveillant. Il ne pouvait plus l'ignorer.
Terrifié mais incapable de défier Melgrye en restant à sa place, il se leva de sa chaise en tremblant, sans prêter attention à Ivy. Il avança ensuite jusqu'à sa pire peur en gardant soigneusement la tête baissée, surpris par ses jambes en coton qui parvenaient quand même à le porter. Tout en marchant, il réalisa un fait qui le terrifia...
IL N'AVAIT PAS SON GOUTER!!! MELGRYE ALLAIT LE TUER!!!

Ivy vit Melgrye arriver dans leur direction et leur faire signe, elle salua Louenn qui bizarrement...commençait à respirer difficilement et qui tremblait. Ivy n'y fit pas trop attention et salua Melgrye d'un signe de tête quand la réaction de Louenn devint vraiment bizarre.
En effet, il s'était levé et marchait vers Melgrye en tremblant encore plus, des orteils jusqu'au bout de ses cheveux blonds, il commençait d'ailleurs à devenir blanc puis rouge, puis blanc et encore rouge... Que se passait-il? Ivy savait depuis le cours de DCFM que Louenn avait peur de cette Gryffondor mais sa réaction était vraiment bizarre. Il y avait donc une terreur bien lisible sur son visage, c'était indéniable, mais aussi quelque chose d'imperceptible, d'infime, presque invisible...
Il faut dire que la Serdaigle avait une sorte de don, ou plutôt d'intuition...elle cernait très facilement les gens, c'était un de ses talents les plus utiles. Elle sut donc que quelque chose n'allait pas, mais elle avait trop la tête dans ses affaires secrètes pour se concentrer sur ça. Elle se mit donc à taquiner Louenn:
"- Alors, c'est lui, le garçon?"
Elle sourit à Melgrye, elle comptait bien lui expliquer après pourquoi elle l'avait appelé comme ça. Mais d'abord, elle voulait montrer que la réplique de Louenn ne l'avait aucunement touchée (ce qui était la vérité).

Louenn était encore pâle et tremblant lorsque la voix d'Ivy s'éleva pour le narguer:
"- Alors, c'est lui, le garçon?"
A ce moment précis, il cessa d'avancer et s'immobilisa. Son teint devint rouge pivoine. Il tourna de nouveau la tête vers Ivy et lui décocha un regard meurtrier.
- Qu'est-ce que tu insinues par là?
Mais avant même que la Serdaigle ne lui réponde, il se retourna vers sa plus grande peur là-bas. Melgrye...
Il pencha la tête sur le côté et la fixa du regard, la regarda longuement...
Longuement...
Longuement...
...
En garçon, elle ne serait peut-être pas mal...
Il visualisa cette image... Et dut gonfler les joues pour éviter d'éclater de rire. Non, Melgrye était bien mieux en fille! Bien plus jolie...
...
Rhâââ, mais qu'est-ce qu'il racontait? Saleté de piaf, qui osait mettre de sales pensées dans son crâne avec ses sales réflexions!

Melgrye leva un sourcil et baissa l'autre dans une totale incompréhension de la scène.
Déjà, pourquoi Ivy l'aurait-elle montrer comme un garçon? C'est louche tout ça.... Et puis pourquoi Louenn rappliquait alors qu'elle lui disait simplement bonjour? Mais enfin, pourquoi Louenn s'était arrêté brutalement et se retenait de rire.
Alors elle fronça les sourcils et se questionna.

A la base elle était venue à la bibliothèque pour étudier et surtout faire ses devoirs, pas pour se retrouver mêlée dans une des habituelles disputes entre Louenn et Ivy. Elle n'avait vraiment pas envie ses derniers temps. Les vacances approchaient, et elles ne voulait en aucun cas rentrer chez elle.
Enfin, en attendant elle reposant le livre "passionnant" qu'elle avait pris par pur hasard sur l’immense étagère; puis elle regarda le pauvre serpentard trembler comme une feuille.

" Hé Louenn. Faut pas avoir peur comme ça, j'vais pas te bouffer. " dit-elle de façon à passer pacifiste.

Louenn déglutit dès qu'il vit la bouche de Melgrye s'ouvrir. Il n'entendit rien de ce qu'elle put dire: tous ces mots étaient brouillés par un sifflement qui persistait dans sa tête. Il lui sembla juste entendre une bribe de phrase:
''... bouffer''
Argh naaaaaaan!!! La Griffondor réclamait son gouter! Il était mort, mort, mort, mort, mort....
Le pauvre français tremblait littéralement sur place, réfléchissant à toute vitesse. Une solution... Quelque chose pour l'aider à reprendre son calme...
...
Imaginer Melgrye en garçon!
Il se remit à la fixer du regard, pencha la tête sur le côté... et dut encore une fois se retenir d'éclater de rire. Mais encore une fois aussi, la même conclusion jaillit dans son esprit: Melgrye était très jolie...
...
Mais enfin, qu'est-ce qu'il racontait?

Louenn semblait encore plus paniqué qu'il y a quelques secondes. Et Melgrye ne comprenait toujours pas pourquoi il se retenait de rire ainsi... Alors elle se posait encore des questions... Qu'est ce qu'il imagine encore..... Elle pensait que c'était la blague sur cette histoire de garçon qui le faisait pouffer de rire. Mais elle n'avait en aucun cas l'air d'un garçon aujourd'hui. En effet elle ne portait que sa chemise car il faisait une température agréable, et que cette dernière était quelque peu décolletée du fait que sa cravate sois a mointier défaite. Donc rien d'un mec, mis a part le pantalon et la cape sous le bras.
Alors pourquoi rigolait-il....
Ah! Peut être du fait de la voir étudier dans une bibliothèque qui l'a rendrait complétement ridicule. Mais il n'y a rien de drôle à ça. Tout ça lui paraissait irrationnel.

" Pourquoi tu me fixe comme ça? "

" Pourquoi tu me fixe comme ça? "
Louenn tressaillit et perdit son sourire. Cette fois, il avait très bien entendu les paroles de Melgrye. A nouveau, il se sentait terrifié.
- Qu-quoi? D-désolé, j-je ne voulais pas...
Vite, l'imaginer en garçon... En garçon...
Il n'y arrivait plus! A présent, il la voyait simplement comme elle était, féminine, jolie...
NON! Il fallait qu'il cesse de penser ainsi!! Elle était terrifiante, c'est tout! Terrifiante, cruelle, machiavélique!
Qu'est-ce qu'était l'apparence, après tout? Elle lui avait mené la vie dure dès sa première année à Poudlard, c'était tout ce qu'il devait retenir!
Il la haïssait, purement et simplement.

Melgrye le regarda avec interrogation. La fixer comme ça n'était pas naturel à Louenn. Il avait plutôt tendance à baisser les yeux en sa présence.
Elle avança vers le Serpentard et lui tapa légèrement l'épaule tout en lui faisant dos.

" Quand t'auras fini avec Ivy, J'viendrai te parler a ta table. J'ai deux trois mots à te dire. "

Puis elle partie vers un endroit dans la bibliothèque pour étudier. Elle avait pas mal de devoirs supplémentaires dans diverses matières, pour diverses raisons que je vous laisse devinez. Alors avec une extrême motivation, elle s'attacha les cheveux et se plongea dans ses passionnants bouquins.

Ivy n'avait qu'une envie...
RIGOLER.
La scène était tellement absurde! Jamais elle n'aurait pu penser une telle chose de Louenn! Elle avait enfin compris ce qu'il cachait, mais depuis, elle ne pouvait s'empêcher de pouffer de rire, alors elle cachait son sourire derrière son livre, tout en fixant Louenn du regard. Tout le monde savait que Louenn avait peur de Melgrye depuis la séance avec les épouvantards mais quand même, c'était incroyable...
Quand elle entendit Melgrye demander à Louenn si elle pouvait lui parler, elle n'en eut que plus envie de rire, la situation allait être hilarante, dommage qu'Ivy ne puisse pas lire dans les pensées...Quoique, c'était tant mieux, se retrouver dans la tête de Louenn à ce moment là l'aurait sûrement traumatisée.
Elle réfléchit à l'invitation de Melgrye et pensa que c'était le bon moment pour fuir, Louenn ne pourrait pas refuser d'aller parler à sa plus grande peur... Elle se leva donc, prit ses affaires dans ses bras et s'en alla, en passant juste à côté de Louenn pour lui chuchoter à l'oreille:
"- Tu veux que j'emmène des bougies sur la table pour vous? Ça fera plus...Dîner aux chandelles!" Sur ces dernières paroles, ne pouvant plus se retenir, elle explosa de rire. Elle s'éloigna ensuite, la main sur la bouche et des larmes coulant le long de ses joues. Elle poussa la grande porte de la bibliothèque et décida de partir pour son dortoir.
Un fou rire, ça ne se contrôle pas!

Aux paroles d'Ivy, le corps de Louenn se raidit brusquement. Il fusilla la jeune fille du regard comme il ne l'avait encore jamais fait; pourtant, il ne put s'empêcher de rougir. Il utilisa sa voix la plus glaciale pour siffler:
- Ose insinuer quelque chose, et je te jure que...
Trop tard. La Serdaigle avait éclaté de rire, n'entendant même pas ses paroles, et s'éloignait à présent de la table en ayant emporté avec elle ses affaires. A cette vision, le sang de Louenn se figea. Il n'aurait jamais pensé devoir le dire un jour, mais...
... IL FALLAIT QUE LA PIAF RESTE!!!
Si Melgrye l'apercevait seul à la table, elle viendrait forcément le voir! Et s'il s'enfuyait, elle finirait bien par le croiser un jour ou l'autre, et lui ferait payer sa lâcheté!
Complètement paniqué, il hêla la jeune fille d'une voix suppliante:
- Attend Ivy, ne pars p...
Encore trop tard. La Serdaigle avait poussé la porte de la bibliothèque, et l'avait refermée derrière elle.
Elle venait de condamner le pauvre Serpentard.
Louenn, désespéré, n'eut pas d'autre choix que d'aller se rasseoir à la table. Si Melgrye était suffisament concentrée dans son travail, peut-être ne l'apercevrait-elle pas...
Pffffff, comme si c'était possible. Le français devait se rendre à l'évidence: il n'échapperait pas à son sort. Le moral à zéro, il posa ses coudes sur la table et se prit la tête dans les mains, et attendit ainsi que sa pire peur ( qu'il avait cru un court instant admirer) vienne le rejoindre.

Cela faisait bien une heure que Melgrye travaillait comme une acharnée sur son devoir de runes. Elle s'en arrachait limite les cheveux tellement elle était embrouillée. Et puis il y avait le devoir de potion et d'histoire de la magie, et de..... Des devoirs a en plus finir. Complétement abattue la Gryffondor ramassa ses affaires dans son sac avec une tête de zombie. Elle se dit qu'elle finirait ça plus tard dans la soirée, comme après manger par exemple. Sauf qu'après manger, généralement, elle n'a aucune envie de bosser. Alors la confusion s'installa en elle, cependant elle conclu de faire une pause et de reprendre tout ça dans une bonne heure, voir deux.
Alors elle se leva de sa table, pris ses affaires sous le bras et se dirigea en direction de la sortie avec un air complétement anéantie, l'impression d'avoir bien de trop travailler. On pouvait limite distingué les cernes noires sous ses yeux. A vrai dire, elle travaillait beaucoup en ce moment, car ses notes n'était pas excellentes en toutes les matières...
Elle passa dans les ranger de livre de la bibliothèque avec un air de déterrée assez prononcer. Puis elle se stoppa net en plein mouvement de marche.

* C'est vrai que je dois passer voir Louenn. Ivy doit être partie maintenant*

Alors la Griffondor changea de direction et se rendit à la table du jeune Serpentard.
Elle s'avança vers la table et dit d'une voix plutôt sympatique:

" Je peux m'assoir? J'ai deux trois truc dont je voudrais te parler... "

Louenn ne redressa même pas la tête. Cela lui permettait deux choses: 1) De ne pas affronter directement du regard sa pire peur, et 2) De cacher sa surprise dûe à la voix sympathique de Melgrye. Rêvait-il ou il y avait bien une chance pour que la Griffondor se montre... gentille avec lui?
...
Non, il s'agissait sûrement d'un piège. Sa sympathie devait être de l'ironie.
Cependant, même s'il se sentait menacé, le français n'osa pas contrarier Melgrye en la chassant de la table. Il hocha donc simplement la tête pour donner son accord, sans retirer son visage de ses mains. Curieusement, il lui semblait avec les joues en feu...

Melgrye s'installa alors à la table de Louenn. Elle avait aussi bien vue qu'il ne semblait pas très bien. Alors elle l'observa longuement. Et plus elle le regardait, plus elle avait pitié de lui. Il se faisait charrier depuis déjà 5 ans par les autres élèves a cause de son accent français prononcé, il n'avait aucune autorité sur personne, ou du moins personne qu'elle ne connaissait elle. Ensuite, il arrivait a se faire rembarrer par Ivy..... Alors Melgrye se posa quelques questions.... Qu'est ce que Louenn faisait à Serpentard alors qu'il n'avait même pas le pouvoir d'avoir le dernier mot sur une Serdaigle? Louenn était bien de trop naïf et gentil pour y être...
Cependant ce n'était pas le sujet de la question.

" Hé. Faut pas te laisser marcher sur les pattes comme ça! Qu'est ce que tu fou a Serpentard merde!! Même moi je serrai plus digne d'y être. "