Epouvantard du soir, espoir!

Ivy arriva en avance en cours, elle pensait être en retard mais quand elle arriva dans la salle, il n'y avait personne. Elle décida donc de s'asseoir au deuxième rang, dans la rangée du milieu. Elle observa le tableau au bout de la salle devant elle, où était écrit:

COURS DE DEFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL:
DEFENSE CONTRE LES EPOUVANTARDS/APPRENTISSAGE DU SORT "RIDDIKULUS"
Cours page 163 du livre

A la vue du tableau, Ivy s'empressa de sortir son livre et de regarder la page en question. Elle allait pouvoir affronter un épouvantard! Même si Louenn se pointait en cours, il n'arriverait pas à entamer son moral une deuxième fois...Et elle allait pouvoir voir sa peur à lui!
Elle patienta calmement sur sa chaise, observant attentivement son livre et attendant que les élèves et le professeur arrivent. D'un coup, elle vit l'armoire qui se tenait à côté du bureau du professeur bouger...
Elle n'avait pas rêvé?!? Ce meuble avait vraiment bougé???

Louenn entra dans la salle de DCFM, essoufflé. Il avait plusieurs minutes de retard, puisqu'il était resté traîné dans les couloirs. Heureusement, le cours n'avait pas commencé: des élèves se tenaient dans la pièce, mais aucun professeur ne se trouvait derrière le bureau.
Soulagé, le garçon vint s'assoir à une table, au dernier rang. De là, il se mit à observer la salle: elle était bondée d'élèves, qui discutaient, se chamaillaient, riaient. Des élèves de plusieurs maisons, d'ailleurs: Serpentard, Gryffondor, Serdaigle...
Serdaigle?
Les yeux du français s'écarquillèrent lorsqu'ils tombèrent sur une jeune fille, assise au deuxième rang. Non... Pas elle... Pas encore...
PAS LE PIAF!
Resterait-elle donc longtemps à traîner dans ses pattes?
Soudain de mauvaise humeur, il sortit ses affaires en maugréant. Si ce cours se déroulait de la même manière que celui de potion, il ne'était pas sûr de l'aimer... Puis, après mûre réflexion, il décida que rien de pire que les poils roses sur sa main ne pouvait lui arriver.
Curieux du sujet sur lequel le cours serait porté, il leva les yeux au tableau.

DEFENSE CONTRE LES EPOUVANTARDS

Il ne lit pas plus. San sang se figa dans ses veines.
Les épouvantards... Ces créatures qui prenaient la forme de votre plus grande peur...
Soudain mal à l'aise sur sa chaise, Louenn se trémoussa, de la sueur commençant à perler sur son front.
Personne ne devait jamais savoir sa pire peur, ou s'en était finit de son honneur...

Amanda entra dans la salle légèrement éssouflé,elle avait couru sur les derniers mètres.Elle observa ma salle et remarqua qu'il y avait des serdaigles,elle devait être maudite puis elle chercha une place de libre.Elle remaqua Louenn assit au dernier rang, elle se dirigeat donc vers lui.
-"Je suppose toi aussi qu'il y avait des serdaigles?
Amanda n'attendait pas vraiment de réponse,elle le vit se trémousser sur sa chaise,elle se demanda ce qu'il avait? Elle jeta un coup d'oeil au tableau et vit le mot "épouvantard".
Amanda se dit qu'elle aurai mieux fait de rester a l'infirmerie,les épouvantards étaient des sales bestioles.Elle ne connaissait pas vraiment sa plus grande peur mais elle s'en doutait un peu,le seul avantage de ce cour était qu'elle allait connaitre les peurs profondes des gens,des renseignements qu'elle pourra utiliser.

N'arrivant pas en retard (pour une fois dans l'année!), Melgrye entra dans la salle de Défense contre les forces du mal. La salle était bondée de monde. Beaucoup de maison y été regroupés pour ce cours-ci.
- " Pff... Pleins de monde, pas de place.... " Melgrye soupirait de mécontentement. Puis elle aperçue Louenn ainsi que Ivy. Elle vu que le jeune Serpentard tremblait comme une feuille. Melgrye chercha la raison pour la quelle il pourrait suer comme ça, et regarda partout autour d'elle, quand elle vit sur le tableau " Epouvantards ".
Des frissons parcoururent tout son dos. Elle avait déjà lu quelques truc sur cette créature.
Elle décida alors de faire comme d'habitude, emmerder le monde! Elle s'assit alors près de Louenn et dit avec un large sourire:
- " Bonjouur Louenn! "
Elle faisait presque peur rien qu'a voir son expression.

Ivy avait le regard rivé sur l'armoire qui tremblait...Même l'arrivée de Louenn et sa camarade en cours ne l'attirait pas. Elle était comme hypnotisée par le mouvement de va-et-vient de ce meuble.
Le professeur la sortit de sa torpeur:
"-Hum! Hum! Ecoutez moi bien tous! Pour le cours d'aujourd'hui, je vais vous demander de venir former un arc de cercle autour de cette armoire!"Il déplaca l'armoire à l'aide d'un sort de lévitation et la déposa devant son bureau.
Ivy fut la première à se lever pour aller se mettre au plus près de ce meuble qui l'intriguait.
"-Je voudrais un volontaire pour s'exercer en premier s'il vous plaît! cria le professeur parmi le tumulte des chaises qui glissaient sur le sol.
Ivy leva bien évidemment la main, le professeur lui fit alors signe de se rapprocher et elle se mit en place devant la porte de l'amoire qui ne demandait qu'à être ouverte. Le professeur s'adressa alors à toute la classe:
"-J'espère que vous avez lu votre cours à la page 163 le temps que je mette tout en place car ce qui est écrit à l'intérieur est très important!"
Ivy souriait, bien sûr qu'elle avait lu son cours!
Avant même que tout le monde ne soit en place, le professeur ouvrit l'armoire et une forme noire en sortit, se plaça devant Ivy et se changea en Inferi.
Bien sûr, Ivy se doutait bien que l'épouvantard prendrait cette forme là. Elle ne laissa pas le temps à l'épouventard de s'approcher d'elle, et, malgré la chair de poule et les hauts-le-coeur qu'elle commençait à ressentir, elle lança un sort:
"-Riddikulus!"
La créature se changea alors en un élève, apparemment de Serpentard. Le sort, l'avait fait se retourner donc on ne voyait que son dos. Ivy aperçut furtivement sa main droite pendant deux secondes...pleine de poils roses.
Etait-ce Louenn? Ivy ne put répondre à cette question car le professeur fit rentrer l'épouvantard dans l'armoire."-Excellent mademoiselle! Parfait! Allez, suivant! Et tachez de vous concentrer comme cette Serdaigle! Ivy retourna alors dans le cercle.

Amanda vit la serdaigle levé la main pour être la première,elle se dit que le petit oiseau jouai un peu trop les lèches bottes.
Elle vit aussi que sa peur était les Inferi,en même temps qui n'aurai pas peur de ses créatures?
Ivy retourna dans le cercle et le prof demanda un nouveau volontaire cette fois ci Amanda leva la main.
-"Bien approchez de l'armoire.
Amanda s'approcha et pris sa baguette de la main droite même si elle avait encore mal,il était hors de question qu'elle rate un sortilège aussi simple.Le professeur ouvrit l'armoir.
La forme mis quelque seconde avant de se transformé,devant Amanda se tenait un détraqueur,les gardiens d'Azkaban. Elle fit un léger pas en arrière puis se ressaisit et regarda bien l'épouvantard.
-"Riddikulus!"
Le détraqueur se changea en une caricature de fantôme,style Casper.Le professeur fit rentrer la créature dans l'armoire et Amanda retourna dans le cercle.
-"Bien,au suivant?

Louenn déglutit. Hors de question qu'il lève la main! Mais les autres élèves n'étaient pas non plus motivés, le professeur dut désigner une personne.
Et son doigt se pointa sur le Sepentard.
- Vous! Approchez-vous, n'ayez pas peur!!
Le garçon, tout tremblant, obéit. Juste au moment où il passa devant Melgrye, cette griffondor qu'il connaissait malheureusement bien, il ferma les yeux et récita une rapide prière en français.
Enfin, il se posta devant l'armoire. Celle-ci s'ouvrit dans un long grincement...
Une jeune fille apparut. Les cheveux détachés, vêtue d'un uniforme masculin, et un sourire machiavélique sur le visage...
Une foule de souvenir jaillit dans l'esprit de Louenn. Des souvenirs, qui remontaient à sa première année...

" - Tiens, un Serpentard!
La jeune fille était appuyée avec nonchalence contre un mur, un large sourire sur le visage.
- C'est quoi ton pt'it nom?
Louenn, lui, rougit avant de baisser la tête. Il venait d'arriver en Angleterre, et ne se sentait pas à l'aise.
- Lou... Louenn...
- Louenn? Moi, c'est Melgrye. Je sens qu'on va bien s'entendre...
Sur ces mots, elle explosa de rire, un rire qui devait marquer à tout jamais la mémoire du jeune français...
- NYAHAHAHAHAHAHAHAHAH!!!!!!"

Louenn frissonna. Aujourd'ui encore, il lui semblait réentendre ce rire...
Il inspira un grand coup, puis tendit sa baguette.
- Riddikulus!
Le sourire sur le visage de l'épouvantard/Melgrye disparut. Une robe rose à pois jaune remplaça ses vêtements, une énorme succette apparut dans sa main, et ses cheveux se transformèrent en bouclettes blondes attachées par plusieurs noeux.
Plusieurs rires résonnèrent dans la classe. Le professeur lui-même esquisa un souire.
- Bien, au suivant!

Melgrye était d’abord explosée de rire. La plus grande peur de Louenn, c'était elle? Elle ne pouvait pas y croire! Melgrye avait été si traumatisante par le passé?
Puis elle vit l'épouvantard transformé en elle se changer d'une imonde robe a pois et des bouclettes dorées.
- " Mais c'est immonde!!! La sucette passe encore, mais la robe et les cheveux!!! "
Ne voulant se faire riduliser plus longtemps, Melgrye se proposa pour le prochain tour. Elle semblait plus determinée que jamais.
-" Allons Melgrye! Vous n'allez pas vous enerver pour ça quand même! A votre tour! " dit le professeur.
Melgrye s'avanca alors devant l'amoire, et lorsque que la poignet tourna qu'elle commenca à ressentir une sueur froide dans tout le dos. Sa main commenca a tremblée. Elle redoutait, elle savait ce qui allait sortir de cette armoire.
C'est alors que la porte s'ouvrit et qu'un homme aparement normal en sortie. Il n'avait pas spécialement l'expression d'une personne contente et joyeuse. Il était surement furieux et serrait son poing. Il n'avait pas de baguette et n'avait pas du tout le style d'un sorcier.
Melgrye ne bougeait plus. Le professeur avait beau lui dire de lancer le sort, rien. La sorcière resta de marbre. Ce n'est qu'a l'instant où la main de l'homme se brandit sur elle, qu'elle tomba et laissa le sortilège.
L'homme se changea alors en une grand-mère avec une canne qui fesait mine de la disputer. Melgrye était alors pâle et haletante sur le sol de la classe. Elle respirait très fortement et souriait en même temps.
- " Allons levez vous! " Le professeur lui prit la main et l'aida a se relever. " Allez dont vous assoir! " Il lui tappota le dos gentiment. " Vous avez fait du bon boulot Melgrye. "
Elle alla donc s'assoir a sa place.

Lorsque Amanda vit Melgrye s'avancer vers l'armoire elle savait qu'elle ne devait pas en louper une miette du spectacle. Amanda ressemblait vaguement a un chat qui surveille un canari en cage, a l'affut de la moindre petite erreur qui pourrai lui être fatale.
L'épouvantard prit la forme d'un homme banal sans aucun atout de sorcier,elle en déduisit que c'était un moldus.C'était surement un membre de sa famille,son père,un oncle ou un cousin...Il y avait trop de possibilité mais Amanda était quand même contente,elle commencait vraiment a aimer les épouvantardd
Amanda se dirigeat vers Melgrye.

-'Alors Melgrye comme sa on a peur d'un membre de sa propre famille,qui est en plus un pauvre moldu?
Amanda riait presque en disant cela,voir son ennemi aussi déboussolée la rendait vraiment heureuse, elle en oublierait presque sa main avec les os qui repoussent.

Les élèves de la classe se retournèrent en entendant un faible bruit venant de la grande porte principal de la pièce.
Serine y entra, toute timide, le visage plein de couleur en voyant tout les regards porté sur elle.
Elle s'adressa au professeur avec une fine voie:
- Bonjour professeur. Me voilà enfin.
- Ah je vous attendais, ce n'est pas trop tôt. Le professeur lui esquisa un petit sourire. Bien mettez-vous derrière vos camarade.
- Professeur?
- Oui Mlle Kokatsuna?
- Pourrais-je passer tout de suite, comme ça je serai tranquille.
- Bien, justement nous allions passer au suivant.
Serine s'avança donc devant cette térifiante armoire usé et se prépara mentalement au pire. Elle ferma les yeux, se concentra sur le sort, et les bruitages de la classe. Elle perçue le bruit grinçant de l'ouverture de la porte du placard et rouvrit les yeux au ralentit, puis leva la tête toujours avec finesse avant de pouvoir apercevoir une tombe dans un cimetière immense situé en face d'un lac. Le chant des oiseaux bercé ce magnifique endroit. Serine s'approcha de la tombe et vit un nom qu'elle connaissait particulièrement bien gravé sur le dessus de cette pierre étincelant de beauté et de clarté.
- Hana...
Serine restait comme figé à la vue de ce nom. Elle baissa la tête et referma ses jolie yeux vert afin de se reconcentrer sur le cour. En une fraction de seconde Serine se releva et cria "ridiculus!" les larmes aux yeux.
La tombe se métamorphosa directement en un ballon. Le professeur la regardait ne montrant pas son habituelle sourire et lui dit:
- Vous avez fait du bon travail Mlle Kokatsuna!
- Merci professeur, dit-elle en se tourna avec le sourire effaçant ses larmes en frottant brièvement ses yeux. J'ai fait de mon mieux.
Serine retourna s'assoir avec un regard sans expression mais continua de regarder les élèves.

Louenn, qui avait regagné sa place, regarda Serine avec attention. Il venait d'analyser les peurs de chaques personnes ayant participé au cours:
- Les inferis pour Ivy
- Les détraqueurs pour Amanda
- Un... moldu? pour Melgrye
- Une... tombe? pour Serine.
Toutes avaient des peurs vraiment terrifiantes, ou bien mystérieuses. Des peurs qui avaient la classe, quoi!
Et lui? Lui, le Serpentard, était terrifié par une simple Griffondor...
En posant son regard sur sa fameuse peur, il déglutit. La simple vue de Melgrye le faisait paniqué. Et la jeune fille ne le laisserait sûrement pas tranquille maintenant qu'elle avait réalisé qu'elle était la plus grande peur du français.
Il baissa la tête, inquiet. Pourvu que personne ne se souvienne de ce cours! Sinon, il était bon pour subir les moqueries des autres à tout jamais...

C'était son tour, Luxile était terrifié et en même excité, il n'y avait pas de mot pour décrire ce sentiment.
Luxile comme à son habitude passa dans les dernières. Elle voulait avoir le temps de bien mémoriser sa formule, faire le bon mouvement de baguette. Avançant d'un pas et empoignant sa baguette au bois sombre elle prit son courage en main. L'épouvantard se transforma en une fille qui lui ressembla mais avec des yeux étant absent à la vie. Visiblement la fille était aveugle.
-Ridikulus ! Cria t-elle d'une voie déterminer.
L'épouvantard se retransforma en une fille allongé regardant les étoiles avec un gros sourire.
Oui c'était ça, sa plus grande peur. Comment vivre lorsqu'on ne voit plus la vie ? Oui, elle ne pouvait pas vivre sans et elle le savait.

Melgrye avait ignorée les paroles d'Amanda. Elle avait regarder, sans réellement voir les peurs de chacun. Certaines lui paraissait étranges comme celle de Serine. La peur de Louenn l'avait vraiment fait rire, il avait peur d'elle même! Par contre, elle n'a pas beaucoup aimer ce qui venait ensuite...
Assise sur sa chaise et accoudée a sa table, des visions, des images traversent sont esprit. Beaucoup de choses lui reviennent.
" Monstre!! Tu n'es pas ma fille! Tu délires! "
Ses paroles lui donnaient mal a la tête. Elle s’ébouriffait les cheveux et regardait les autres passer a leur tour.
Tout ce quelle savait, c'est qu'elle était plus vulnérable au éventuelles moqueries de ses ennemis. Mais elle savait aussi qu'elle pourrait charrier Louenn et continuer a l'embêter comme elle l'a toujours fait.

En même temps qu'elle observait depuis sa chaise les élèves qui affrontaient un par un l'épouvantard, Ivy réfléchissait à toutes les peurs qu'elle avait pu voir jusqu'à présent...
Une Gryffondor avait peur d'être aveugle, ce qu'Ivy comprenait, être aveugle serait une catastrophe selon elle, ne plus pouvoir voir ce qui l'entoure serait une chose horrible.
La plupart des Serpentard avaient des peurs justifiées, une tombe (Ivy ne savait pas ce qu'elle signifiait), des détraqueurs qui inspiraient de la peur à tout le monde, mais Louenn, LE Louenn qu'Ivy ne pouvait plus supporter, LE Louenn qui semblait imbu de lui-même jusqu'au bout des ongles, avait tout simplement peur d'une Gryffondor, une certaine "Melgrye" apparemment.
Cette fille là-même avait peur d'un homme, Ivy ne le connaissait pas, ce n'était donc pas une personne célèbre, sûrement un proche de cette élève.
C'est fou comme certaines personnes très sûres d'elles pouvaient en une seule seconde devenir vulnérables. Certaines tremblaient, d'autres retenaient leurs larmes...
Ivy, elle, retenait ses hauts-le-coeur.

Elle se souvenait de son enfance, lorsqu'elle avait 12 ans. Elle passait ses vacances en compagnie de ses parents, de ses oncles et tantes et de ses cousins en Russie. Ensuite, elle n'avait que quelques bribes de souvenirs.
- Une grotte sombre qu'elle et son cousin Nathan voulaient inspecter, tels des aventuriers.
- Eux, marchant côte à côte, et lançant leurs sortilèges "Lumos" pour pouvoir savoir où ils marchaient.
- Un bruit sourd puis des gémissements, résonnant sur les parois de la caverne.
- Une ombre, se jetant sur son cousin et l'emportant.
A partir de ce moment, Ivy se lança à la poursuite de son cousin, son seul meilleur ami. Elle n'avait aucune peur et pensait juste à le retrouver jusqu'à ce que quelque chose ne l'agrippe par les cheveux et la gorge.
Ensuite...Le trou noir.
Ivy se réveilla plus tard, ne sachant combien de temps s'était écoulé. Elle n'avait plus sa baguette sur elle, elle commença donc à la chercher en rampant et tatônnant de-ci de-là. Elle sentait des respirations lourdes autour d'elle, des râles, elle reconnaissait l'odeur de chair en putréfaction, l'odeur de la mort. Puis elle tomba enfin sur sa baguette et lança le sort "Lumos"... Ce qu'elle vit, elle ne l'oublierait jamais.

Ivy sortit soudain de ses pensées:
"-HHHHHHHHa, haa...haa...haa..." Elle respirait lourdement, fortement, comme si elle sortait d'un moment d'apnée mais heureusement, personne ne semblait l'avoir remarquée. Elle se reprit en main et son visage redevint impassible, rien ne s'était passé, elle ne devait pas penser à ce moment là, plus jamais.
D'un coup, après qu'un élève eut encore affronté l'épouventard, le professeur parla:
"-Bon, comme il reste encore un certain nombre d'élèves qui ne sont pas encore passés, je propose à ceux qui ont terminé de sortir, si vous en avez envie bien sûr. Car on ne fera rien d'autre jusqu'à la fin de l'heure, vous pouvez donc aller vous occuper à faire autre chose, des devoirs par exemple!"Il fit un clin d'oeil aux élèves assis sur leur chaise, ceux qui étaient déjà passés."-Les autres, nous continuons, allez, suivant!"
Ivy, qui se sentait à l'étroit dans cette salle où régnait une lourde ambiance, sortit la première, sans un regard pour les autres élèves. Elle regarda l'heure et remarqua qu'il lui restait une demi-heure plus une pause d'une demi-heure aussi avant qu'elle n'ait un autre cours. Elle sortit donc dans le couloir, ne sachant pas encore où aller.

A la remarque du professeur donnant l'autorisation de sortir, Louenn se mit à ranger ses affaires avec frénésie. Il n'avait aucune envie de rester une seconde de plus dansla même salle que sa pire peur, surtout lorsque celle-ci se tenait à côté de lui...
Lorsqu'il passa près de Melgrye en prenant soin d'éviter son regard, un profond malaise le prit. Il se sentait honteux d'avoir une peur aussi ridicule: pourtant, quand on y songeait, son angoisse était justifiée.
En France, il avait passé son enfance dans un manoir, où ses parents l'avaient protégé de tout. Ils l'avaient couvert de tout danger, si bien que le garçon n'avait jamais rien craint. Il avait vécu dans son monde à lui, un monde rose où les araignées étaient adorables, où les monstres ne sortaient jamais de son imagination, où toutes les situations terrifiantes le faisaient mourir de rire. L'enfant ainsi avait pu prétendre sans mensonge qu'il n'avait peur de rien.
Et puis, à ses onze ans, ses parents l'avaient envoyé faire sa scolarité en Angleterre, à Poudlard. Son monde rose sétait révélé être trop fragile pour un impact pareil. Lui qui ne craignait rien, il avait dû faire face à un détail tout nouveau.
Un détail social.
Ce détail avait été une personne: Melgrye.
Elle était la plus grande terreur du français, tout simplement parce que celui-ci n'avait peur de rien d'autre.
Le Serpentard n'était donc pas si ridicule que ça...

Serine regarda sa montre en or et vit qu'il restai pas mal de temps avant le prochain cour. Elle resta bloqué dans ses pensés encore quelques temps et releva la tête brusquement. Mais bien sur, pourquoi n'avait-elle pas penssé à ça avant? Elle salua une dernière fois, respectueusement le professeur et se dit "Si mon père le veux je peux y être en moins de 5min et je pourrais rester là-bas encore 20min avant de rentrer. Rentrer prendra surement aussi 5min avec Dengen. C'est ça je vais aller la voir. Mais il faut d'abord que j'obtienne l'accort de mon père. Oh puis je partirai en cachette mais il me faut un alibi. Louenn! Je vais tout simplement lui demander" Elle s'approcha du jeune homme prit dans ses pensées et lui chuchota doucement à l'oreille:
- Louenn, pourrais-tu me rendre un service?

Louenn jeta un regard en biais à Serine.
- Un service?
Il tourna légèrement la tête, aperçut Melgrye. Cette vision le fit déglutir.
- C'est que... je suis assez pressé...
Mais ses yeux tombèrent de nouveau sur Serine, en particulier sur le motif du serpent sur sa robe. Il ne pouvait tout de même pas ignorer une élève de la même maison que lui! Entre Serpentards, il fallait se montrer solidaire.
Il ravala donc la crainte que lui inspirait Melgrye et lâcha d'une voix serviable.
- D'accord... Qu'est-ce tu attends de moi?

- Ne t'inquiète pas c'est un service qui n'est pas pour tout de suite. Vois-tu je veux aller quelque part sans que mon père ne le sache. Il me faut donc un allibi. Bon OK mon père est effrayant et ses gardes du corps aussi mais si 2 personnes en costumes noir vienne te demander ou j'étais peux-tu leur dire que j'étais avec toi. Je t'en pris, je te rendrais la pareille.
Serine lui fit son plus doux et tendre sourire le suppliant du regard.
- Louenn s'il te plaît, en échange, si il y a quoi que se soit que je peu faire pour toi, dis le moi.
Serine s'accroupie pour mettre son regard au niveau des yeux couleurs océan de Louenn en gardant cette bouille de " d'il te plaît accepte ".

Louenn déglutit en plongeant son regard dans les yeux verts de Serine. Pour que la jeune fille lui demande un service avec une telle insistance, c'est que cela devait être très important pour elle...
Avec un tel regard, il se voyait mal de toute manière dire non. Mais la Serpentarde lui proposait pourtant un service en échange.
Sans décrocher son attention des yeux de Serine, le sorcier se mit à réfléchir. Que pouvait-il réclamer? Mmmmm.... Pour que son père soit accompagné de gardes de corps, il devait sûrement être très important. Et donc très riche...
Il rangea précieusement cette information dans un coin de son esprit, puis adressa un grand sourire malicieux à sa camarade.
- S'il ne s'agit que de te donner un alibi, je peux très bien le faire. Tu peux compter sur moi.
Ses yeux se mirent à briller d'une lueur sournoise.
- Quant à ce que tu pourrait me donner en échange, tout dépend de ce que tu peut m'offrir...

Serine baissa les yeux vers le coin inferieur gauche et reprit toujours prise dans ses pensés:
- Ce que je peux te donner... le dire précisément est difficile. Je peux tout de donner, la gloire, de l'argent, une vengeance personelle, tant que ce ne sont pas des choses comme des sentiments se sera facile. Par exemple je ne peux te donner l'amour de quelqu'un ou sa haine donc... choisie toi même.
Serine lui fit un agréable sourire pour accompagner ses derniers mots.
- En tout cas je te remercie pour le service. Je risque de mettre des personnes en danger si on apprend que je suis partie sans l'autorisation de mon père !

Bien qu'angoissé par les derniers mots de la Serpentard, Louenn ne put s'empêcher de grimacer.
L'amour!?! Le garçon s'en fichait bien! Et la haine, ça, il pouvait très bien l'obtenir seul... Tant mieux donc si la jeune fille ne pouvait lui apporter ces deux choses. Une revanche personnelle, par contre...
Il jeta un regard en biais à Melgrye. Le garçon en avait peut-être peur, mais haine et crainte se mélangeaient très souvent.
En retenant son ricanement, il planta de nouveau ses yeux bleus océans dans ceux immenses et magnifiques de Serine. Il lui lança un regard intense, espérant qu'elle comprendrait ce qu'il avait en tête.
Revanche personnelle...

Serine vit les yeux de Louenn se tourner vers Melgrye. Elle repenssa donc à sa peur et regarda le jeune garçon avec un petit sourire complice:
- J'ai compris se ne sera pas dur! Mais, de quelle manière. Ai-je carte blanche, est-ce que je doit la blesser ou juste l'effrayer? Blessure mentale ou physique choisie beau gosse.
Et un petit rire s'échappa de sa bouche dû à ses derniers mots.
- Alors?

Le teint de Louenn vira au rouge. Pourquoi son coeur s'affolait-il ainsi? Il tenta d'en calmer les battements, se répétant qu'un Serpentard devait toujours garder son contrôle...
Après avoir récupérer un rythme cardiaque normal (Hum... Enfin, à peu près normal), il retrouva son esprit sournois et sadique, qualités qui faisaient tout le charme de la merveilleuse maison des Serpentards.
Ce fut donc avec un sourire vicieux qu'il répondit à Serine d'une voix mielleuse.
- Tu as carte blanche, mais j'ai une préférence pour la blessure mentale. Cela fait bien plus mal...
Encore une fois, il tut le ricanement qui lui chatouillait la gorge. Serine serait vraiment une alliée précieuse dans sa scolarité à Poudlard...

Serine se pencha légèrement vers l'oreille du serpentard et lui chuchota ses derniers mots:
- Merci encore pour le service et compte sur moi pour le tien. Je te rendrai la pareille très rapidement et tu le verra avec un de tes plus beau sourire de sadique.
Le fin visage de Serine recula légèrement afin de déposer un baiser de ses douces lèvres sur la tendre peau de Louenn et reprit calmement:
-J'y vais, à plus tard. On se retrouve dans la salle commune ^^.

Au moment où les lèvres de Serine se posèrent sur la joue de Louenn, celui-ci sentit un chatouillement traverser son corps, le faire frissoner. Il devinait que son visage avait dû virer au cramoisi, et se sentait terriblement gêné.
Afficher ses réactions étaient toujours déconseillé pour toute personne voulant cacher ses points faibles. N'importe quel Serpentard connaissait cette règle. Et ce n'était pas parce que Serine appartenait à la même maison que lui qu'il ne devait pas pour autant se méfier d'elle...
Le visage de Serine s'éloigna, tandis qu'elle expliquait calmement:
- J'y vais, à plus tard. On se retrouve dans la salle commune!
Encore troublé et donc incapable de prononcer le moindre mot, Louenn se contenta d'hocher la tête. Il se leva tout en empoigant ses affaires, l'esprit perdu dans ses pensées.
Des pensées inquiètes.
D'accord, le service que lui demandait Serine semblait simple... Mais n'y avait-il pas de piège? Pourquoi cela était-il si important pour la jeune fille?
Soudain angoissé, le garçon se sentit mal à l'aise... puis secoua la tête.
Non. Il n'avait pas à s'inquiéter. Serine était quelqu'un de confiance. Et puis, elle était prête à lui rendre un précieux service. Louenn n'avait rien à craindre d'elle, au contraire...
Ce fut donc avec finalement l'esprit tranquille qu'il se dirigea vers la sortie de la salle, sans même se préoccuper de son prochain cours.

» Chapardage du soir